Page:Grégoire de Nazianze - Éloge funèbre de Césaire, 1853.djvu/36

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sard en amène tant dans la vie humaine ; mais les personnes pieuses y reconnurent d’une manière évidente l’action de parents pieux, réunissant leurs enfants, par terre et par mer, pour jouir de l’accomplissement de leur vœu.

IX. Mais n’oublions pas non plus une des belles actions de Césaire, que d’autres peut-être trouveront petite et peu digne de mémoire, mais qui m’a toujours paru très-grande, si toutefois l’amour fraternel mérite qu’on le loue, et que je ne cesserai point de placer en première ligne toutes les fois que je parlerai de lui. Byzance voulait le retenir par les honneurs dont j’ai parlé, et protestait que, quoi qu’il arrivât, elle ne le laisserait point partir ; mais je l’emportai, moi que Césaire aimait et respectait en toutes choses, et qui le pressais, au contraire, de satisfaire au vœu de ses parents, de payer sa dette à sa patrie et de contenter mon désir ; je l’eus pour compagnon dans ce voyage, et il me préféra, non-seulement à des villes et à des