Page:Grégoire de Nazianze - Éloge funèbre de Césaire, 1853.djvu/40

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s’il est très-glorieux d’embrasser la vie contemplative, c’est aussi une entreprise bien difficile, et qui n’est pas permise à tous ; la grandeur divine y appelle seulement quelques élus, que sa main soutient dans la noble route qu’ils ont choisie. Mais ce n’est pas avoir peu de mérite, lorsqu’on s’est engagé dans la vie mondaine, que de participer à la vertu, de faire plus d’estime de Dieu et de son salut que de l’éclat d’ici-bas ; d’être comme sur un théâtre, et de porter ce masque vulgaire des gens du siècle, sous lequel on joue la comédie de ce monde, tandis qu’on vit pour Dieu sans altérer l’image qu’on sait avoir reçue de lui et dont on lui est redevable. Tel était aussi, n’en doutons pas, le plan de conduite de Césaire.

X. Pour obtenir le premier rang parmi les médecins, il n’eut pas besoin de beaucoup d’effort ; il lui suffit de montrer son savoir, ou plutôt d’en donner comme un léger échantillon, et aussitôt admis au