Page:Grégoire de Nazianze - Éloge funèbre de Césaire, 1853.djvu/42

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nombre des amis de l’empereur, il recueille les honneurs les plus considérables. Il offre aux magistrats de donner gratuitement les secours de son art, sachant bien que la vertu et les belles actions contribuent plus que tout à élever un homme ; il l’emporte de beaucoup par la réputation sur ceux dont le rang est supérieur au sien ; aimé de tous pour sa modestie, il se voit confier les objets les plus précieux ; il n’a pas besoin de faire le serment d’un Hippocrate, et la simplicité même d’un Cratès n’est rien si on la compare à la sienne ; tous le respectent plus qu’on ne fait un homme de son rang ; les empereurs eux-mêmes, et ceux qui tiennent la première place après eux, l’estiment toujours digne de sa grande fortune présente, digne de la fortune plus grande encore qu’on espère pour lui. Mais ce qui est au-dessus de tout, c’est que ni la gloire, ni les plaisirs au milieu desquels il vivait, ne corrompirent la noblesse de son âme : de tant de