Page:Grégoire de Nazianze - Éloge funèbre de Césaire, 1853.djvu/44

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titres honorables qui lui appartenaient, celui qui avait le plus de prix à ses yeux c’était d’être chrétien, de porter le nom de chrétien ; auprès de celui-là, tout le reste ne lui semblait qu’un jeu et un enfantillage : il tenait que tous les autres avantages ne sont que les oripeaux de ce théâtre qui se dresse et disparaît si vite, et qui peut-être même disparaît plus vite encore qu’il ne se dresse, comme le prouvent les innombrables vicissitudes de la vie, et le flux et le reflux incessant de la prospérité ; qu’il n’y a qu’un bien qu’on possède en propre et qui reste sûrement, la piété.

XI. Tels étaient, même sous le manteau de cour, les sentiments chrétiens de Césaire ; c’est dans ces pensées qu’il vécut et qu’il mourut, manifestant aux regards de Dieu une piété plus grande que celle qu’il laissait voir en public, la piété de l’homme caché. Et s’il faut que je mette de côté tout le reste, la protection qu’il accordait à ses