Page:Grégoire de Nazianze - Éloge funèbre de Césaire, 1853.djvu/48

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

de punir comme malfaiteurs ceux qui souffraient comme chrétiens, afin de nous priver de l’honneur du martyre ; car ce noble prince enviait aux chrétiens jusqu’à cette gloire. Il donnait aussi à ses pratiques le nom de persuasion, au lieu de celui de tyrannie, afin qu’il y eût plus de honte que de danger pour ceux qui passeraient volontairement du côté de l’impiété : il attirait les uns par de l’or, les autres par des dignités, ceux-ci par des promesses, ceux-là par des honneurs de toute sorte, qu’il ne leur offrait même pas en roi, mais en esclave et à la face du public, tous par la magie des discours et par son exemple ; enfin il tente Césaire lui-même. Ô le plus insensé des hommes, s’il espérait trouver une proie dans un Césaire, dans mon frère, dans le fils de tels parents !

XII. Mais je veux m’arrêter un moment sur ces détails, je veux jouir de ce récit comme ceux qui étaient présents jouirent d’un si