Page:Grégoire de Nazianze - Éloge funèbre de Césaire, 1853.djvu/64

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de soie dont tu n’étais pas fier, comme le sont tant d’autres, content d’être paré de ta seule vertu ; ni ces tissus de lin transparent ; ni ces essences précieuses que tu laissas toujours aux gynécées, et dont une seule journée dissipe le parfum ; ni aucun de ces petits ornements qui n’ont de prix que pour les petites âmes, et que ce marbre amer recouvrirait aujourd’hui avec ton beau corps. Laissons aux gentils ces combats et ces fables, ces vains honneurs rendus à une jeunesse malheureuse, à qui l’on proposait de misérables prix pour de misérables luttes ; laissons-leur ces libations et ces prémices, ces guirlandes et ces fleurs nouvelles, ces tributs qu’ils payent à leurs morts non par raison, mais parce qu’ils sont esclaves des coutumes de leurs pères et de la démence de leur douleur. Mon présent, à moi, est un discours que les temps à venir recueilleront peut-être, et