Page:Grégoire de Nazianze - Homélie sur les Machabées, 1900.djvu/10

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toute âme pieuse : c’est qu’aucun de ceux qui ont été consommés avant la venue du Christ n’a obtenu ce bonheur sans avoir foi en Jésus-Christ. La divine parole fut proclamée plus tard, en son temps, mais elle avait déjà été connue des cœurs purs ; c’est ce que prouvent les hommages rendus à tant de prédécesseurs du Christ.

II. Il ne faut donc pas dédaigner ces hommes, parce qu’ils ont souffert avant la croix, mais les louer de ce qu’ils ont souffert selon la croix ; ils méritent d’être honorés dans nos discours, non que leur gloire en soit augmentée (car que pouvons-nous ajouter à la grandeur de leurs actions ?), mais afin que ceux qui les bénissent soient glorifiés, que ceux qui entendent leurs louanges deviennent les imitateurs de leur vertu, et qu’excités par ce souvenir comme par un aiguillon, ils s’efforcent de les égaler. Quels étaient donc les Machabées ? Quelle éducation, quels principes ont soutenu cet élan qui les a élevés à un tel degré de vertu et à une telle gloire que nous les honorons dans ces solennités et dans ces fêtes annuelles, et que