Page:Grave - L’Anarchie, son but, ses moyens.djvu/333

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prendre et bien venir de ceux avec lesquels il se trouverait en relation, ferait mieux que l’orateur le plus éloquent dont les périodes, le plus souvent, ne sont faites que de déclamation.


À cela, il est évident, il faudrait ajouter une littérature s’occupant spécialement des choses que le paysan a à cœur. Mais, justement, les camarades qui le visiteraient vivant ainsi avec lui, pourraient faire ample provision des questions qui l’intéressent, et fournir les matériaux de cette littérature à faire.

Si, travailleurs citadins, et travailleurs agricoles, ont un genre de vie un peu différent, au fond, n’ont-ils pas les mêmes ennemis, le fisc, l’autorité, l’armée, et le propriétaire ? Les mêmes aspirations : plus de bien-être, plus de liberté ? Ne souffrent-ils pas des mêmes maux ? Énumérer les souffrances de l’un, n’est-ce pas évoquer les douleurs de l’autre ?

On se plaint que la propagande ne marche pas ; que l’on ne fait que parler et écrire sans rien trouver d’efficace pour la faire aboutir, voilà quelques idées à creuser, de la besogne indiquée à ceux qui voudraient s’y consacrer.

Les uns en se faisant les colporteurs de l’idée, les autres en se groupant, se réunissant, pour leur fournir les moyens d’entreprendre l’œuvre, de la continuer, en leur fournissant journaux, brochures et placards.

Je n’ai certes pas l’outrecuidance de croire que