Page:Grellier - De l’empoisonnement par le tabac chez les bêtes bovines.djvu/4

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AVANT-PROPOS


Il vaut mieux prévenir ou chasser les maladies,
Que de souffrir et dépenser pour les voir guéries,
Car la richesse n’est rien ; malgré tous ses appas,
Quand la santé, cette reine de la terre n’y est pas.

(J.-B. Rhodes.)


Appelé à exercer dans une contrée, où la culture du tabac se fait sur une vaste échelle, mais où cette plante devient la cause d’empoisonnements assez fréquents sur le gros bétail, faute de prévoyance et de soins de la part des propriétaires, je crois d’une certaine utilité de dire quelques mots des effets pernicieux que cette plante produit sur l’organisme et des moyens propres à les prévenir ou à les combattre. En me livrant à cette étude, que ma faible expérience rend un peu difficile, mon but principal est de faire comprendre aux agriculteurs de mon pays qu’elle doit être leur règle de conduite dans tout ce qui touche de plus près leur intérêt, surtout quand il importe d’éloigner de leurs animaux, quels qu’ils soient, toutes les causes nuisibles et dévastatrices. C’est une tâche d’autant plus difficile à remplir, que la plupart du temps ils ne puisent leurs conseils que dans de mauvais préjugés ou