Page:Guiraud - De la vaccine.djvu/34

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résumé, il est facile de nous apercevoir que plus le vaccin aura été exposé à la chaleur, au froid, à la lumière, à l’air, à l’humidité, et moins il sera efficace comme préservatif. De là l’indication de vacciner avec du virus pris directement sur la pustule, sur une pustule non éraillée, dépourvue de croûtes ; en cas contraire, la matière a perdu de sa transparence, est devenue jaunâtre, de consistance piriforme, et par conséquent son inoculation est moins apte à donner de bons résultats.

En général si, après l’inoculation, la lancette se trouve oxydée, c’est une preuve de la mauvaise qualité du vaccin ; c’est une preuve que la matière qui a servi à la pratiquer n’avait plus la consistance visqueuse devant préserver le métal contre l’action de l’oxygène.

Le virus vaccin perd de son énergie et de ses propriétés préservatrices suivant les sujets, leur tempérament, les espèces et le nombre de ses générations : un enfant de quelques mois, bien sain, bien constitué, donne du vaccin plus fort, plus énergique qu’un enfant qui vient de naître, chétif et languissant. Les pustules du premier sont larges, belles, leur vaccin se conserve avec tout son éclat ; celles du dernier, au contraire, sont petites, comme avortées, et leur virus perd peu à peu de ses propriétés. Il en est de même lorsqu’on le fait passer du cheval à la vache, de la vache à l’homme, et de l’homme au mouton ; car il subit alors les mêmes transformations que la plante indigène transportée sur un sol étranger ; les observations suivantes nous le prouvent : Il y a un mois environ, une génisse et, un cheval ont été inoculés fructueusement par M. Bonnaud avec du vaccin