Page:Guiraud - De la vaccine.djvu/35

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d’origine napolitaine. Un de nos condisciples et amis, M. Pons, vacciné depuis deux ans et demi, l’a été de nouveau avec le virus provenant de la vache, par trois piqûres au bras gauche, et par le même nombre de piqûres, mais avec le vaccin des pustules du cheval, au bras droit. La matière du cow-pox est restée sans effets ; celle du hors-pox a donné trois énormes pustules vaccinales. Ayant, quelques jours plus tard, répété sur nous la même expérience avec le vaccin de M. Pons et celui du cheval, nous avons obtenu les mêmes résultats.

Les considérations et les expériences ci-dessus nous démontrent que le virus vaccin dégénère ; que cette dégénérescence à son point de départ entre le cheval et la vache, et par suite, que le cheval seul a le pouvoir de contracter la vaccine spontanément.

Avant l’avènement de la vaccine, lorsqu’on se donnait volontairement la petite vérole pour ne pas la recevoir de la nature, on avait remarqué que si on faisait passer le virus varioleux d’un inoculé à un autre, sans le renouveler, il ne tardait pas à dégénérer.

Cette remarque, M. le docteur Beringuier, de Rabastens, l’a faite pour les revaccinations : il a fait voir par une série d’expériences que le vaccin s’affaiblit si rapidement sur les revaccinés, qu’à la cinquième ou sixième génération il cesse presque de se reproduire et d’être préservatif.

Quoique le vaccin varie de force suivant les sujets, leur tempérament, les espèces et le nombre de ses générations, il ne change pas pour cela de nature.

On s’imagine généralement que le vaccin varie d’un sujet