Page:Guiraud - De la vaccine.djvu/43

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Gohier a vacciné vingt-six chiens ; un seul a eu des pustules, mais n’a pas été préservé de la maladie.

Dans une autre expérience, après avoir fait développer la vaccine sur deux de ces animaux, il voulut la transmettre à d’autres de la même espèce, mais il ne put y parvenir. Plus tard il inocula quatre jeunes chiens ; six jours après, le plus jeune avait trois boutons sans auréole rougeâtre à leur base, de la grosseur d’une lentille, et contenant une matière d’aspect piriforme. Cette matière inoculée à deux jeunes chiens, produisit sur l’un d’eux un petit bouton qui se termina par résolution ; mais ni les uns ni les autres de tous ceux qui avaient présenté ces prétendues pustules, n’échappèrent à la maladie.

Les expériences de Gohier nous prouvent que la vaccine n’est pas le préservatif de la maladie des chiens et vient confirmer le fait de Valentin.

Nauche a aussi expérimenté dans le même but que ses prédécesseurs, et est arrivé à conclure que, dans certaines circonstances, la vaccination pouvait prévenir la maladie des chiens.

M. Lafosse dit n’avoir jamais réussi à pouvoir même transmettre la vaccine à l’espèce canine. Des centaines d’observations analogues ont été faites par les vaccinateurs de notre époque ; aussi est-il généralement admis que la vaccine ne peut exercer aucune influence sur l’espèce canine.

Par la vaccination, Valentin dit avoir préservé les solipèdes de la gourme ; ce à quoi nous répondrons que cette assertion est trop fictive et trop démentie par l’observation pour que nous y ajoutions foi.