Page:Gustave Flaubert - Œuvres de jeunesse, I.djvu/275

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

caprices de jeunesse, et puis encore à lui, bien longtemps ; après s’être demandé ce que c’était que la mort, et s’être perdue dans ce gouffre sans fond de la pensée qui se ronge et se déchire de rage et d’impuissance, elle se releva tout à coup comme d’un rêve, elle prit quelques gouttes du poison, qu’elle avait versées dans une tasse de vermeil, but avidement, et s’étendit, pour la dernière fois, sur ce sofa où si souvent elle s’était roulée dans les bras d’Ernest, dans les transports de l’amour.

XI

Quand le commissaire entra, Mazza râlait encore ; elle fit quelques bonds par terre, se tordit plusieurs fois, tous ses membres se raidirent ensemble, elle poussa un cri déchirant.

Quand il approcha d’elle, elle était morte.