nouvelles, et il aura un désespoir atroce, des déchirements de convoitise, des rages d’ennui. Qu’il passe des langueurs de la Paresse dans les convulsions de la Colère ! qu’il tressaille affamé à des banquets splendides s’illuminant tout à coup ! qu’il se traîne en rut sur les planches de sa cabane ! qu’il se compare aux heureux et qu’il jalouse la terre entière ! qu’il s’exalte dans sa pénitence et qu’il éclate d’orgueil ! qu’il soit à vous ! qu’il soit à moi ! Allez ! convoquez les démons vos fils et vos petits-fils, appelez le rêve, le cauchemar, le désir, les fièvres de l’âme, les fantaisies délirantes, et les vastes amertumes !
Mais puisqu’à présent il se console avec les Vertus, laissons-le préparer lui-même le dégoût qu’il en aura, quand nous reviendrons ; car je serai là, entendez-vous, et je vous surveillerai d’importance.
Venez un peu vous reposer sous mes ailes et serrez-vous contre moi.
Allons, Paresse, que je me pose sur toi, tu es le coussin du Diable ; Luxure, sur mes genoux ; Envie, couche-toi là que je pose mes pieds sur ta poitrine ; Gourmandise et Avarice, ici, bien, à mes deux flancs ; Colère, tu feras du vent avec tes bras, pour me rafraîchir le visage ; toi, Orgueil, debout, derrière moi… plus près… Attends que je détourne un peu la tête,… baise-moi, je t’aime !
Oh ! qu’elles m’ont fait souffrir !
Elles t’ont fait souffrir, pauvre âme !
J’en tremble encore… Reviendront-elles ?