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d’espèces différentes, laquelle cause cesse d’agir, dans un temps plus ou moins long, après avoir produit des désastres considérables dans une et le plus souvent dans plusieurs localités ; encore le génie épizootique est-il quelquefois bien difficile à arrêter ; tandis que la maladie du coït règne le plus ordinairement sur un espace bien limité, et sa propagation est facilement éteinte par des mesures bien bénignes, telles que l’interruption ou l’interdiction de la saillie aux sujets malades. Il est vrai que l’on dit qu’elle peut se développer spontanément ; mais je ne le pense pas : sur soixante ou soixante-dix malades que l’on a observées dans les juments faisant partie de la vaine pâture de l’arrondissement de Dax, un seul cas de la maladie spontanée semble avoir été observé. C’est dans le mois d’avril 1861, qu’un propriétaire de Pey, présenta à M. Piet, vétérinaire à Orist, une petite jument du pays, de l’âge de deux ans, qu’il préparait pour la foire de Saint-Geours de Maremne, foire qui est tenue le premier lundi de mai. À titre de renseignements, le propriétaire déclara que la jument, quoique recevant une nourriture abondante, paraissait perdre de l’embonpoint, et que depuis quelques jours elle laissait voir une certaine gêne dans le membre postérieur droit. Après un examen scrupuleux de la bête, il ne fut pas difficile à M. Piet de reconnaître la maladie du coït à sa première période. Le diagnostic connu de son propriétaire, celui-ci déclara que bientôt depuis un an, sa bête avait été continuellement tenue à l’étable, que pendant ce temps elle n’avait point été livrée à l’étalon. Or, point de doute que ce ne fût la maladie du coït, car malheureusement l’autopsie confirma le diagnostic. On ne doit pas attacher de crédulité à ce dernier fait, car il n’est pas d’habitude, dans nos contrées, de tenir une jument constamment à l’étable. De même est aussi erroné le dire de