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certains vétérinaires prussiens, qui prétendent avoir vu la maladie chez les chevaux hongres. Enfin, la maladie n’étant particulière qu’à la jument et à l’étalon, prouve encore que ce n’est pas une épizootie franche, dont la marche est bien différente dans toutes les autres maladies virulentes. Les caractères d’une véritable épizootie faisant défaut, il est prudent de ne pas abuser de ce mot.

Quant à la contagion immédiate, c’est-à-dire par les rapports sexuels, elle est incontestable.

Admise (la contagion) jusqu’en 1844 par tous ses principaux observateurs, elle a été niée par M. Strauss et la commission de Tarbes. Je ne m’étendrai pas sur les arguments prônés par les non contagionistes en faveur de leur opinion ; je donnerai seulement le résultat des expériences de M. Lafosse, qui ne prouvent malheureusement que trop la contagion.

Pour ne pas que l’on puisse attribuer le résultat des expériences à l’influence épizootique régnant dans la contrée de Tarbes, sur la demande de M. Lafosse, quinze juments appartenant au régiment d’artillerie en garnison à Toulouse et deux étalons provenant du dépôt de Villeneuve-d’Agen, furent conduits à l’École vétérinaire pour servir aux expérimentations ; voici ce qui advint :

1o Sur les quinze juments saines, saillies par des étalons atteints de la maladie du coït, cinq ont été gravement affectées de cette maladie.

2o L’une d’elles seulement en est guérie, sans avoir été soumise à aucune médication.

3o Cinq de ces juments n’ont présenté qu’à un faible degré les symptômes de l’affection contagieuse et en sont guéries spontanément ;

4o Les cinq autres juments n’ont offert aucun signe indi-