Page:Haget - Maladie du coït.djvu/22

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nant chez les femelles, peuvent aussi se montrer chez les étalons.

Symptômes généraux. Aux symptômes locaux de la variété bénigne se joignent parfois un peu de tristesse, de diminution de l’appétit, de l’amaigrissement, quoique les sujets soient bien entretenus sous le rapport de l’alimentation et des soins hygiéniques ; de la faiblesse dans le train postérieur, des claudications, des engorgements des ganglions lymphatiques, un léger jetage par les narines, et des éruptions ecthymateuses ou pseudo-farcineuses. La respiration et la circulation ne décèlent rien d’anormal. Ces symptômes restent souvent inaperçus ; mais ce qui est constant, c’est l’amaigrissement.

Dans la forme maligne, c’est par exception aussi que des phénomènes fébriles se développent. L’appétit se conserve, et les matières ingérées subissent une élaboration complète. Ce n’est que dans une période très avancée de la maladie, que ces derniers phénomènes peuvent s’exaspérer. L’amaigrissement devient considérable, surtout dans les parties postérieures qui s’atrophient. Une telle raideur survient dans les membres, qu’on dirait que les animaux sont soutenus comme par quatre piquets. À ces raideurs succèdent des claudications et des paralysies des membres postérieurs, le plus souvent du membre gauche. Les muqueuses prennent une teinte ictérique. Jetage abondant séreux, gris ou verdâtre par les narines et adhérant un peu aux ailes du nez. Larmoiement considérable, et fort engorgement indolore des ganglions lymphatiques, de l’espace inter-maxillaire et de l’aine. Au tégument externe il se forme des éruptions de différente nature : c’est une sorte d’échauboulure, des pustules plates ou de grandes plaques de peau circonscrites où les poils se hérissent. Ces éruptions parfois suppurent et