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tuméfaction régulière de la vulve, et la muqueuse est épaissie, de couleur rouge ; dans la vaginite chronique, la tuméfaction de la vulve peut encore exister, la muqueuse vaginale est pâle ou grisâtre, on y voit des vaisseaux comme variqueux, et enfin il y a un écoulement blanchâtre. Dans la maladie du coït, la tuméfaction indolore est très étendue et non uniforme, la muqueuse vaginale est d’un aspect rouge, bleuâtre ou marbrée, écoulement muco-purulent corrosif et salissant les fesses et la queue ; de plus on constate à sa surface de petites ulcérations superficielles ; enfin, une gêne dans les mouvements de l’arrière-main et pas de fièvre de réaction comme dans la vaginite aiguë.

La confusion sera impossible aussi avec la mammite.

Dans l’ecthyma ou l’eczéma des organes génitaux, il y a aussi des vésicules, ou des pustules ; mais en général elles sont groupées et sont le siège d’une phlogose plus ou moins intense. Il y a donc chaleur, rougeur, douleur et légère tuméfaction ; pas de gêne dans la locomotion, et la guérison est radicale en huit, dix, quinze jours. Ce sont donc des affections locales, tandis que la maladie du coït est locale et générale.

Il est à présumer que les vétérinaires prussiens, qui prétendent avoir vu la maladie du coït sur les chevaux hongres, l’ont confondue soit avec la paraplégie, soit avec la fourbure chronique, ou soit avec l’orchite.

En résumé, voici les principaux symptômes par lesquels se caractérise la maladie :

Au début, chez le mâle comme chez la femelle, engorgement œdémateux irrégulier, puis induré des organes génitaux externes. Des vésicules ou pustules miliaires, suivies d’ulcérations superficielles, se cicatrisant spontanément, et affectant la muqueuse vaginale et la verge. Un écoulement muco-