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taux ; les périostoses, les exostoses, les tophus articulaires, les tumeurs gommeuses, les phlegmasies des méninges, les fistules lacrymales, la chute des ongles, l’alopécie, la phthisie laryngée ou pulmonaire, la surdité, les contractures et une foule d’autres accidents secondaires ou tertiaires si communs dans la syphilis.

Enfin, est-ce que la syphilis aurait la propriété de se développer spontanément, comme semble le faire la maladie du coït ? cette dernière est-elle inoculable comme la syphilis ? c’est-à-dire, est-ce que jamais, par inoculation, on a vu la maladie vénérienne de nos animaux se manifester ? Or, par l’inoculation, la syphilis est fatalement transmise à l’espèce humaine.

Le docteur Sigmund dit avoir communiqué la vérole par inoculation à certains animaux : aux singes, aux lapins, à des chiens à des chats, à des chevaux, puis le virus puisé sur ces derniers animaux a pu être fructueusement inoculé à d’autres bêtes de même espèce ; mais si cela est exact, est-ce une preuve de l’identité des deux affections, puisque, dans la maladie du coït, les inoculations faites par M. Lafosse et tant d’autres expérimentateurs sont toujours restées infructueuses.

L’inoculation de la syphilis à nos animaux n’a pas été faite seulement dans ces derniers temps. Déjà autrefois, quand Paulet avait affirmé que c’était la vérole qui engendrait la morve, notre professeur de clinique, pour contrôler cette opinion, inocula la syphilis aux animaux solipèdes, et jamais ces tentatives n’ont pu faire développer un effet morbide quelconque.

Enfin, la thérapeutique des deux affections n’est-elle pas essentiellement différente, puisque les mercuriaux, panacée de la syphilis, sont formellement contre-indiqués dans la