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les races chevalines ont été soumises à l’émigration et aux croisements entre individus essentiellement différents sous le rapport du tempérament, de la constitution, de l’énergie, etc. ; et dès-lors, les affections bénignes des organes génitaux, de nature vésiculeuse, pustuleuse ou ulcéreuse, ont pu s’aggraver et se transformer en cette redoutable affection : la maladie du coït.

L’agent infectieux se forme pendant que s’accomplit l’acte de la copulation, soit aux dépens de la sécrétion du mâle ou de la femelle, ou peut-être des deux, et sous l’influence de l’influx nerveux qui s’accumule aux organes génitaux pendant les frottements de la copulation.

Il reste encore un inconnu ou la connaissance de l’altération des humeurs ; mais il n’y a pas à désespérer ; car la chimie et la micrographie n’ont pas fait leur dernier pas.

En raisonnant dans le sens de cette dernière hypothèse, émise par M. Lafosse, ou sera ainsi plus près de la vérité.

Hertwig dit que la maladie peut se développer spontanément, et que le coït accompli entre deux sujets jouissant de toutes les apparences de la santé, fait éclater la maladie chez l’un d’eux et non chez l’autre. Je ne pense pas que cette assertion soit bien fondée, en raison même que la maladie peut rester à l’état latent pendant un, deux mois et plus. On pourrait donc avoir pris pour un cas spontané, une de ses longues incubations. Pour la seconde assertion, qui émet un fait que je crois bien rare, on peut se demander si, ici encore, l’un des animaux livrés à la copulation n’avait pas l’affection latente ; tandis que l’autre ne possédait pas la faculté de réceptivité. Car on sait bien que les maladies contagieuses ne se transmettent pas toujours à tous les animaux de même espèce.


Traitement. L’idée de la syphilis mit d’abord le mer-