Page:Hamilton, Jay, Madison - Le Fédéraliste, 1902.djvu/120

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<)0 UTILITÉ DE l'l'xMO.X la législature par des députés élus par lui; toutes ces institutions sont nouvelles ou n'ont reçu leur principal perfectionnement que dans les temps mo- dernes. Tels sont les moyens, les moyens puissants, par lesquels on peut conserver les avantages du gouvernement républicain, et diminuer ou éviter ses imperfections. A cette énumération des circonstances qui tendent à améliorer les systèmes populaires du gouverne- ment civil, j'oserai, quelque nouveau que cela puisse paraître, en ajouter une que j'ai tirée du principe sur lequel on a fondé une objection contre la nou- velle Constitution. Je veux parler de l'agrandissement de l'orbite dans lequel se meuvent aujourd'bui nos systèmes politiques, relativement soit aux dimen- sions d'un seul Etat, soit à la réunion de plusieurs petits Etats dans une seule grande Confédération. Cette dernière circonstance a un rapport plus direct avec la question que nous traitons. Il ne sera pas inutile non plus d'examiner le principe dans son application à un seul Etat, mais cet examen aura lieu à un autre moment. L'utilité d'une (Confédération, lant pour réprimer les factions et assurer la tranquillité intérieure des Etats que pour accroître leurs forces et leur sécu- rité, n'est pas en réalité une idée nouvelle. Ce moyen a été mis en usage dans différents pays et à diffé- rentes époques ; il a reçu l'approbation des écri- vains politiques les plus estimés. Les adversaires du plan proposé ont cité avec le plus grand soin et ré- pété partout les observations de Montesquieu sur la nécessité d'un territoire peu étendu pour un gou- vernement républicain. Mais ils ne semblent pas s'être bien rendu compte des opinions que ce grand homme a exprimées dans" une autre partie de son ouvrage, ni avoir aperçu les conséquences du prin-