Page:Hamilton, Jay, Madison - Le Fédéraliste, 1902.djvu/123

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« aurait usurpées et l'accabler avant qu'il eût achevé de s'établir.

S'il arrive quelque sédition étiez un des membres confédérés, les autres peuvent l'apaiser. Si quelques abus s'introduisent quelque part, ils sont corrigés par les parties saines. Cet État peut périr d'un côté, sans périr de l'autre; la Confédération peut être dissoute, et les confédérés rester souverains.

« Composé de petites Républiques, il jouit de la bonté du gouvernement intérieur de chacune, et, à l'égard du dehors, il a, par la force de l'association, tous les avantages des grandes Monarchies. »

J'ai pensé qu'il convenait de citer tout au long ces passages intéressants qui présentent un résumé lumineux des principaux arguments en faveur de l'Union, et doivent, en réalité, dissiper les fausses impressions qu'on aurait pu chercher à produire par une interprétation erronée d'autres parties de l'ouvrage. Ils ont, en même temps, un rapport direct avec le but plus immédiat de cet écrit, qui est d'illustrer la tendance de l'Union à réprimer les factions et les insurrections intérieures.

On a fait une distinction plus subtile qu'exacte entre une Confédération et une Consolidation des États. On prétend que le caractère distinctif de la première est la restriction de son autorité aux membres considérés dans leurs capacités collectives, sans atteindre les individus qui les composent. On prétend que le Conseil national ne doit s'occuper d'aucun objet d'administration intérieure. L'on exigé aussi une égalité absolue de suffrage pour chacun des États, comme le trait caractéristique d'un gouvernement confédéré. Ces propositions sont, en général, arbitraires; elles ne sont fondées ni sur les principes, ni sur l'expérience. A la vérité, il est arrivé