Page:Henri Grégoire.- De la traite et de l'esclavage des noirs et des blancs, 1815.djvu/35

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périodistes, ils attendent le mot d’ordre pour déchirer un ouvrage et l’auteur : la faveur la plus insigne qu’ils lui accordent, est de n’en dire mot ; par cette raison, plusieurs ont gardé le silence sur les bons écrits de MM. Clarkson et Wilberforce, qu’on vient de réimprimer dans notre langue[1]. Quelques citations qui se rattachent à mon sujet, trouvent ici leur place.

La calomnie, qui depuis long-temps imputoit au célèbre Las-Casas d’avoir introduit la traite des Noirs, calomnie tout récemment répétée dans divers écrits, avoit été complétement réfutée par une dissertation insérée dans les Mémoires de l’Institut[2]. En 1809, un journaliste rendant compte, à sa manière, de l’ouvrage sur la Littérature des Nègres, avouoit franchement

  1. Résumé du Témoignage touchant la Traite des Nègres, etc, et Essai sur les Désavantages, etc., par Th. Clarkson, 8o., Paris, Ad. Égron, 1814. Lettre au prince de Talleyrand, par W. Wilberforce. 8.o 1814.
  2. V. Mémoires de l’Institut, classe des scienc. mor. et polit., t. IV, pag. 45 et suiv.