Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/18

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i i SOMMAIRE HISTORIQUE. xvn et enhardit les princes du sang catholiques à diverses menées. Madame de _ Gramont, outrée d'être abandonnée ouvertement pour Gabrielle—d’Estrées, . qui avait suivi le Iloi devant Chartres, ranime par correspondance l’amour du comte de Soissons et de Madame Catherine, restée en Béarn. En même temps lejeune cardinal de Bourbon, aîné du comte de’ Soissons l ; se met à intrigueripour son compte parmi les catholiques royalistes ; où il forme la faction appelée le Tiers-parti, qui dura deux ans, et futpour Henri IV une source de nombreuses tracasseries et dinquiétudes intérieures, jusqu'à sa` conversion. A ces nouvelles', le’Boi 'redouble 'd’efl’orts‘ pourèprendre Char- tres, et il force cette ville à se rendre par composition, le ig avril. Pour i contre-balancer cesucces, lëduc de"Mayenne s’empare de Château=Thierry. Le nonce Landriano, qui avait remplacé le cardinal Gaëtan, fait publier les lettres monitoriàles fulminées le 1"mars précédent.- Le' Parlement, séant ' à Tours, les fait lacérer par la maindu bourreau et brûler publiquement, en décrétant de prise de corps le nonce de Grégoire XIV'. Ce pape emploie une partie du trésor laissé par Sixte-Quint à lever une armée contre la France, et il en donne le`, commandement à Hercule Sfondrato, son neveu, qu’il crée duc de Montemarciano. ' Au mois de "mai, les 'villes d’Auneau, Dourdan, Louviers et le Château- Gaillard tombent au pouvoir du 'Boi. Le conseil d'état est transféré de Tours ` à Chartres. Les édits d'union, rendussous le règne précédent, en faveur de la Ligue, y sont abolis et les édits de pacification rétablis. Au milieu de i juin, le Roi va lui même chercher à Dieppe un convoi de poudres. Le 25, Beauvoir la Nocle, ambassadeur en Angleterre, et Antoine de Moret, seigneur des Béaux, concluent avec la reine Élisabeth unstraité par lequel elle s’en- . gage ai envoyer quatre millehommes en Normandie et trois mille en Bre— ` tagne. Le vicomte de Turenne n'a pas moins de succès en Hollande et CD Allemagne ; il obtient du prince Maurice la promessedune diversion 'dans les Pays—Bas, si le duc de Parme rentrait en France ; il fait en Allemagne de nombreuses levé`es.`Henri IV continue au prince de Moldavie la protection . que luiavait accordée Henri III, et il le recommande vivement à la Porte. Sur ' Tous deux avaient pour aîné le prince eût pu devenir roi. Du reste lhéritier pré- de Conti ; mais ses infirmités faisaient sup- somptif de la couronne, suivant l'ordre de poser alorsqu'il ne pouvait avoir d'enf’ants, la légitimité, étaitleur neveu, fils du feu et le cardinal de Bourbon, qui’n°était que prince de Condé, et âgé seulement dc tl‘0iS sous-diacre, comptait bien se 'marier s’il ans. '