Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/19

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. xvm SOMMAIRE HISTORIQUE. la fin de juillet,' il met le siége devant Noyon. Au commencement d’août, prise de Saint-Valery. Mort du brave La- Noue, au siége de Lamballe. Victoires de Lesdiguières sur don Amédée, bâtard cle Savoie, et sur les troupes papales, _ à Montmélian et à Pontchara. . Lejeune duc de Guise s’évade, le 1_5 août, de sa prison de Tours, événe- _ ment qui tourne au profit de la cause royale, par la rivalité qui s'établit presque aussitôt entre le duc de Mayenne et son neveu, Le 18, reddition i _ de Noyon, dont le Roi donne le gouvernement au comte d’Estrées, père de i Gabrielle'. Le prince de Conti en Poitou et le prince de Dombes en Bre- . tagne font prospérer les affaires du Roi., Le comte d’Essex amène, -à la fin d’août, le secours de quatre mille Anglais envoyés par Élisabeth. Au, milieu du mois suivant, le Roi se rend en Champagne pour aller "recevoir à la fron- ' tière l’armée que lui amenaient le vicomte de Turenne etjle prince d’An— hait ; il la passe en revue dans la plaine de Vandy, le 29 septembre. Les ducs de Lorraine et, de Mayenne se trouvent alors tout près de lui, à Verdun, où ils- étaient allés, de leur côté, recevoir les troupes du pape. Le Roi s'a— . vance, _ le 1°' octobre, jusque sous les _murs de’Verdun, et provoque les ducs _ inutilement au combat. Le 2 o, il célébre le mariage du vicomte de Turenne avec la jeune duchesse de Bouillon, princesse souveraine de Sedan, et le crée maréchal de France. La ville de Stenay est prise par le nouveau duc, la première nuit de ses noces. Mort du pape Gégoire XIV, le 15 octobre ; il est remplacé le 27 par Innocent IX. Le Roi revient à Noyon au com- mencement de novembr_e, puis passe en Normandie etsc rend, avant la ` fin du mois, au siege de Rouen, que le maréchal de Biron avait investi, dès le 1 1. Le comte d’Essex, qui, en retournant au bout de peu de temps en Angleterre, avait donné au roi sa parole de venir le retrouver des que le siége serait mis devant Rouen, repasse la mer, malgré Élisabeth, aussi- tôt qu'il en apprend la nouvelle, et vient se joindre à Henri IV. Le 1 6, à Paris, la faction des Seize fait pendre le président Brisson, Larche1, con- ' seiller au parlement ; et Tardif`, conseiller au Chatelet, qui leur étaient suspects, et ils écrivent au roi d’Espagne pour offrir le trône à sa fille. L’Aragon est bouleversé par des troubles violents que suscite le ministre _ disgraclé Antonio Perez, qui, au mois de novembre, se réfugie en Béarn, près de Madame, sœur de Henri IV. Ce prince adresse, le 1°' décembre, aux habitants de Rouen une sommation qu’ils dédaignent. Le Z1, Mayenne, de retour à Paris, ` fait pendre, sans forme de procès, trois ligueurs forccnés,