que tout ce Royaulme a faict à sa personne, et nous `principalement qui
avions cest honneur de luy estre le plus proche, que nous ne le vous
sçaurions exprimer. Toutesfois, comme celluy qui est appellé de Dieu
à la succession de ceste Couronne, nous nous resolvons diemployer
jusques à la derniere goutte de nostre sang pour venger sa mort ; à
quoy tous ceulx de ceste armée nous ont juré de nous assister ; et ne`
nous_ en promettons pas moins de tout le reste des bons François de
nostre Ptoyaulme, specialement de ce qui despendra du pouvoir de vos
charges, que aussy vous nous serés ayde à en faire la justice à l’en- '
contre de ses ennemys. C’est pourquoy, en attendant que nous vous
envoyions nos lettres de declarationl, que nous faisons depescher, pour
faire apparoir à ung chascun comme nous ne voulons innover aucune
chose en la religion catholique, apostolique et romaine, ny aux pri-
vileges et franchises de la noblesse, vous continuerés le service du
parlement et exercice de vos charges, ainsy qu’avés accoustumé, et
exciterés par vos arrests tous nos subjects de ce qui est de leur deb-
. voir et de fobeissance qui nous est deue : ce que nous asseurant que
ferés, nous prions Dieu qu’_il vous ayt, Nos amez et feaulx, enisa
saincte garde. Escript au camp, à S‘-Clou, le deuxiesme jour d’aoust
1589. .
— r HENRY.
rormn.
2 Je vous prie tenir la main à ce qui est de mon authorité, et as-
seurer tous mes subjects de la volunté que j’ay de les soulager et
conserver. I ‘
lt Cette déclaration fut envoyée au par- paru sutiire. Quant à la déclaration, on la
lement de Normandie le 12 du même trouve imprimée, d’après les registres du
mois, comme le prouve la lettre d’envoi, parlement de Paris, séant à Tours, dans
à cette date ; et, le 1" septembre suivant, le Recueil genéral des anciennes lois fran-
le Boi écrivit encore àla même compagnie gaises, par MM. Isambcrt, Taillandier et I
pour la remercier d'avoir fait publier cet de Crusy, t. XV ; p. 3.
acte important. Ces deux lettres sont con- ’ Les registres font précéder le post-
servées dans les mêmes registres que scriptum deces mots :¤A ccsté, enmarge, I
celle ci ; mais cette simple mention nous a est escript dela main de Sa Majesté. »
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LETTRES MISSIVES