Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/115

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' DE 'HENRI IV. l(}3 chargé de me dire, qui ne puis croire que Meritein ayt eu l’advis que ' vous me mandés par celuy que m’a nommé le dict du Lau. Cest POllI‘ql10y persistant en ce que je vous ay commandé de le prendre et vous en saisir, je vous prie de le faire, comme aussy de mettre peine à faire attraper Piedetort ; car j’estime que par luy vous apprendrés quelque chose. Je suis tres aise de Ice que vous avés tenu les estats de mon pays de Bearn, et que les allaires s’y soyent passez ainsy que vous me le mandés ; mais je desire et vous commande, suivant l’aultre lettre que Fresnes vous escrit de ma part, laquelle vous recevrés avec ceste-cy, que incontinent aprés vous alliés trouver mon cousin le ' mareschal d'Ornano, et avec le s" du Massez accommodiés prompte- ment l’all’aire qu'il a avec le s' de Montespan, car il y va de mon ser- vice que cela soit ; et aprés vous aurés tout loisir d'aller tenir les estats de la basse Navarre et de faire les reveues que vous m’escrivés par les Persans du Bearn ', chose que je trouve fort bonne et de quoy je vous prie ; mais avant, je desire que cest aflaire de m‘° le marescbal d’Ornan0 soit parachevé. Quant à ce que le cappitaine la Guionye a recogneu, il le faut remettre jusqu’à une aultre saison, comme aussy de ce ou le s' Baus a cognoissance. Je vous prie aussy de tenir la main de tout vostre pouvoir à ce que Licerasse soit mis en possession et jouissance de la commanderie d’Aubertin, que je luy ay cy-devant 7 accordée, et dont je luy ay faict expedier toutes les depesches neces— saires, attendu que ciest ma volonté. Je vous ay cy-devant escript par le s' de Pannissault sur le voyage qu’il avoit Faict pour mon ser- ' Les Persans étaient les milices du y avoit des capitaines, des lieutenants et Béarn, réparties dans sept divisions terri— autres olliciers, qu’encore chacun d’iceux toriales du même nom.Le marquis deCas— avoit son département, et savoit le nom- telnaut, lils du duc de la Force, et dont bre d'hommes qu’il renfermoit. Ainsi leur M. de la Grange a publié les mémoires à étoit-il aussi Facile,. et en aussi peu de la suite de ceux du maréchabexplique l'or— temps, de pouvoir lever mille hommes ganisation de cette milice : ¤ Vous avez que cent ; parce que, selon le nombre qu’il à savoir, dit-il, que tout le pays de Béarn leur étoit commandé, chaque oilicier ou ' étoit séparé en divers quartiers, qu’ils ap- sergent savoit combien il en devoit pren- pellent Pcrsans, et qu’en chacun d’iceux il dre decbaque lieu ; car toutes les an-