DE HENRI IV. 9- vent advis et bien particulierement de tout ce qui s’o[l’re et à quoy I vous vous resolvés concernant ce dernier remuement. Ce que atten- dant, je vous diray que si le dict duc vous assiege, à force ouverte ou aultrement, je vous promets diemployer toute ma puissance, et, si V besoing est, je ifespargneray ma propre personne pour vous dellendre et secourir contre luy et contre tous ceulx qui Yassisteront. Par quoy - advertissésanoy diligemment de ce qu’il fera. J'escris et commande des à present aux gouverneurs et lieuctenans generaux de mes provinces qui sont proche de vous, qu’ils veillent soigneusement avec vous à vostre conservation, et qu'ils vous assistent, si vous estes pressez, de tout ce qui sera en leur pouvoir, comme si c’estoit pour la conserva- tion des plus importantes places que _j'aye en leurs gouvernemens. Je prie Dieu, Tres chers et bons amys, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde. Escript à Paris, le VIIJB jour de janvier 1603. . HENRY. DE ssurvrms. - A [l603.— 8 JANv1E1x. —Il".] ' Cop. — B. N. Fonds Brienne, Ms. 38, fol. 359 verso. _ [A M. DE BEAUMONT.] J Mons' de_Beaumont, L’ambassadeur de la Pnoyne ma bonne sœur m'a parlé du faict du duc de Bouillon, en sa derniere audience, mais modestement, me priant, au nom de sa maistresse, d’user en son en- — droict de ma bonté et clemence accoustumée, autant qu’ily auroit lieu de ce faire. Je luy ay represente sur cela mon indignation et les justes A causes qui m’0nt meu à la prendre contre luy, les mauvais ollices qu’il m’a faicts àla dicte dame du temps du comte d’Essex, auquel je sçavois _ qu'il avoit donné de tres mauvais conseils, et, comme les Jesuistes d’Espagne avoient dict au roy du dict pays qu’il pouvoit en saine con- science pratiquer le dict duc de Bouillon, jà soit qu’il fust heretique, pour fortifier le duc de Biron en sa conjuration contre moy. Je ne LETTRES DE HENRI IV. — VI. . 2
