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LETTRES MISSIVES

d'Allemagne ; je ne sçay s’il s’y arrestera, ou s’il passera droict à ` Sedan. Il a tiré de la chambre de Castres, devant que de partir de la dicte ville, l’arrest duquel le vous envoye un` double. S’il veut se servir d’iceluy pour prouver et faire croire s'estre mis en bon debvoir de se justifier, et qu’il ne luy a esté permisde le faire, il agravera sa faulte et son oltense, car il n'a deu s’adresser à la dicte chambre sans ma permission, ny fuir ma presence, et desobeir à mes commandemens, estant mon subject, et officier de ma Couronne, mesmement s’il se sent innocent. J’avois envoyé vers luy, comme je vous ay escript, un de mes conseillers, pour luy remonstrer sa faulte et luy commander derecbel de me venir trouver ; mais il ne l’a trouvé. Je verray main- tenant comment il se comportera ou il s’est retiré. Cependant je vous prie de croire que je ne permettray qu’il soit faict chose en ceste . » affaire desrogeante à ma justice et clemence ordinaire, esprouvée par tous ceux qui ont eu besoing de l’une et de l’autre. Je prie Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa tres saincte et digne garde. Escriptà Paris, _ le x1j’jour de janvier 1603. I ' HENRY. [1603. — 16 JANVIER.] ` Cop. -B. N. Fonds Béthune, Ms. 8959, foi. i i, et s¤pp1.fr.Ms. 1000-:;. [AU PAPE.] Tres Sainct Pere, Je respondray de present en peu de paroles, mais tousjours par tres vrays et sinceres ellects, à la lettre de Vostre Saincteté du x1° du moys de decembre, escripte avec son accous- tumée prudence et bienveillance paternelle, luy disant comme, no- nobstant les choses que Vostre Saincteté-sçait qui se passent, j’ay renvoyé en Espagne un ambassadeur, pour contenter Vostre Saincteté et tesmoigner à tout le monde mon aH’ection au repos publicq. Je continueray aussy à faire cy-aprés tout ce que je pourray dignement _ eflectuer à mesme En et pour mesme consideration, quand Vostre Saincteté jugera que j’en auray autant d’occasion que l’on me la donne