Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome6.djvu/31

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

., DE HENRI IV, 19 Geneve, mais il n’avoit penetré au fonds, tellement que je ne puis adjous— ter foy a l’advis qu'il vous a donné de la deliberation qu’il dict que ont le duc de Savoye etcomte de Fuentés d'attaquer la dicte ville et force ouverte, la surprise leur manquant. Car le roy d’Espaqne a trop a faire de ses gens ailleurs sans lesengager là, joint que ce seroit une besogne longue et hasardeuse, laquelle je ne perznettrois estre achevée sans moy. Brunault 1n’a escrzpt d’Espaqne le contraire de l’advis que vous a donné le dict Beau- ceron, de l’allée du dict comte de Fuentés en Espagne ; car il m’a mande quelle congé qu'il a demandé dy retourner luy a esté accordé, et que le ` duc de Sesse doibt entrer en sa place ; de quoy le temps nous fera certains. . lay considere l’advis du patron.Marseillois1;je ne le mespriseray. Par tant, si vous en apprenes dav_antage, escrivesile-moy. Jusques à present ceux de la religion pretendue reformee ne se sont esmeus pour le duc de Bouillon. S’ils font davantage à l’adveni1, ce sera plustost par forme de recommandation que par contradiction ny opposition à mes volontez, quelque effortque puissent faire en sa j faveur certains ministres et autres qui Taffectionnent ; Il a passe par Geneve ; et doibt se retirer à Sedan, apres avoir visite l’electeur Pala- tin et quelques autres princes allemands. Vous devez vous abstenir de parler plusiavant a ces Seigneurs Veniliens de tous ces ajaires. Jlapprouve . toutesfois ce quevous leur en aves dict, suivant le compte que vous m’en aves rendu par vostre lettre du premier de ce mois, que j’ay receue le xvi 2. _ 1 Ce patron marseillais, qui arrivait de U guedoc par un Marseillois mariéiet retire i Cartliagène, avait donne des nouvelles de- à Gennes... pour sçavoir ou l’armee pour- taillees dela flotte espagnoleà M.de Fresne roit descendre, sitostl que leurs malheu- Canaye. «Il asseure, écrivait l’an1bassa- reuses conspirations eussent reussy.» deur, que la division estoit telle entre Jean “ Cette lettre, d’où nous venons d’ex de Cordova et don Pietro di Toledo, que traire le passage precedent, est imprimee _ uand l’un vouloit faire voile, lautre ne à la a e 2 du livre ll, tome I" des Am- _ (I, P 8 A _ vouloit pas ; que ledit don Pietro di To- bassades de M. Je Fresnes Canaye ; Paris`, ledo, qui le cognoist de longue main, luy 1605, in-fol. Nous renverrons ainsi doré- a dit librement que leur dessein estoit sur navant à cet ouvrage pour les lettres du le Languedoc et non sur Bugie, ayant faict même ambassadeur auxquelles répondent diligemmentsonder toute la plage de Lan- celles de Henri IV. Quant à celles que _ " 3 .