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LETTRES MISSIVES


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• [1606.] — 6 OCTOBRE. — Ilm. ., i Orig. autographe. — B. l. Fonds Béthune,. Ms. 9128, fol. 3g. ( . i _i [A LA MABQUISE VERNEUIL.] ' Mon menon, Je viens de prendre medecine, aHin d’estre plus ` gaillart potuc executer toutes vos volontez. C’est mon plus grant soin, ` car jene songe qu’à vous plaire et à allermir vostre amour, estant le comble de mes felicitez. Je scauray aujourd’huy bien amplement des nouvelles de Paris ; car m' de Bouillon, qui partit hyer, m’en doit ' mander. Il faict beau icy, mais partout, hors d’auprés de vous, il _ m’ennuye sy fort que je n’y puis durer. Trouvés un moyen que je vous voye en particulier, et que devant que les feuilles tombent, je les vous face voir à l’envers. Bonjour, mon cher cœur, je baise vous un million de fois. Ce v_]° octobre. I ` L [1606.] — 7 ocrorns. Orig. autographe. — B. I. Fonds Béthune, Ms. 6128, fol. 35. " ' i [A LA MARQUISE DE YEBNEUIL.] Mon cher cœur, Je prins hier deux cerfs avec beaucoup de plaisir. I . . . ., . . . . .' # Arsoir Je vis Jouer les comediens, ou Je m’endorm1s ; 1l esto1t'mynu1t quand ils acheverent. .I’estois si las que je ne vouspeus escrire. Je ne , me suis levé que à onze heures, me portant tres bien, Dieu mercy. Des nouvelles de deçà, j'ay faict ce que vous desiriés ; elle s'en ira bientost. Toutes ces dames sont bien estonnées. Ils ne sçavent d’où le mal leur vient, mais ils ne parleront plus à l’oreille. N’en dites rien, ' L’ascendant de la marquise de Ver- un terme, que lamour insensé dont l’en- ` neuil, qu’avaient interrompu les fantaisies, llamma, vers la lin de cette dernière an- passagères de Henri IV pour la comtesse née, la lille du connétable, qui fut mariée de Moret et pour la comtesse de Bomoran- au prince de Condé. La violence de cette tin, prit alors comme une recrudescence, passion, qu’il ne put satisfaire, bbuleversa qui durs ; toute"l’année 1607 et l'année entièrement Yimagination de'Henri IV jus- 1608. Il ne fallut pas moins, pour y mettre qu`à sa mort et domina tout.