Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome7.djvu/28

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LETTRES MISSIVES
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d’auprés de moy de faire quelque chose pour luy. Avant j’en avois J receu une de Beaulieu, `parlaquelle il me donnoit le mesme advis et . _ me demandoit la mesme chose, disant qu’il y a quelque temps., et A auparavant que j’eusse pourveu de la dicte charge le dict s' des Ajots, il en avoit quelque brevet. Mais pour ce qu’il n’y a rien qui presse, je n’y pourvoyeray que je ne vous aye veu. Ce pendant je vous prieray, si vous escrivés au dict la Bochebeaucourt, luy faire recognoistre que ceux qui veulent des charges ne doivent despendre que du Roy, et f I luy faire sur cela des remonstrances comme vous sçavés bien faire. -A1’heure mesme que _j’eus advis de la mort du s' des Ajots par celle“ du dict Beaulieu, m' d’Espernon l’eut aussy, et parlant avec luy de I celuy qui dans le pays seroit le plus capable de ceste charge, il me lit recognoistre que le dict de la Bocheheaucourt le seroit, et qu'il estoit gentilhomme de moyens". Ceux _de Sainct-Jean viennent d’arriver . icy pour le mesme subject, mais puisqu’il n’y a rien qui presse, aussy ne me hasteray-je d’y pourveoir, que je ne vous aye veu. Tay receu _ _ la vostre par de Murat. J’estime que l’ordre que nous avons donné touchant le comte d’Auvergne n'est que tres bon, mesmement atten- dant vostre venue. Je serois bien aise que vous faciès approfondir . l’all’ai1 e touchant les poudres et que vous en faciès faire punition, car il est a craindre que toutes les poudres qui sont dans vos magasins soyent de mesme. Je vous prie de haster tellement les affaires que vous aves de delà pour mon service, que vous me puissiés venir trouver dans huict ou dix jours. Je viens tout presentement dlavoir nouvelle, par le courrier que Spinola depesche en Espagne, de la prise de Bhimberg, qui fut diman- che, et qu’ils capitulerent samedy? Des le lendemain ceux de de- dans en sortirent. Leur capitulation tesmoigne qu’ils n’estoient encore guere pressez, car ils emmenerent le canon qui yiestoit. Il est vray que le dict courrier‘dit quils n’avoient plus que six tonnes de poudre. Il ‘ y a eu deux colonels d’Espagnols tuez ;? l'un qui avoit ce nouveau ° Ciest-à dire : par la lettre. ‘ ‘ Le 7 octobre J ‘ C’est à di1 e : riche.