- SOMMAIRE HISTORIQUE. XI d’enregist, rerl’édit. La chambre, dirigée activement parles présidents Séguier et Nicolai, procède à de sévères enquêtes, et lance contre les principaux ' financiers des décrets de prise de corps, auxquels nléchappent pas même Claude Puget, trésorier de .‘l`épargne, et Antoine de Murat, trésorier `de Yextraordinaire des guerres, qui sontimis au secret à la Bastille. Mais la plupart s'en tirent par des compositions, en se résignant au sacrifice de sommes considérables. Ce fut l’afl’aire de quelques mois ; et cette répression, quoique incomplète, fournit à Ténergie de Sully des moyenspuissants d’enrichir l’État, en poursuivant sans relâche ses utiles améliorations. V Le Roi s’obligc entretenir pendant trois mois les six enseignes de gar- nison des Grisons, pourvu que la république de Venise et les Suisses les soutiennent de leur côté d’une manière convenable. Il fait compter cent mille livres aux tapissiers flamands qui viennent s`établir en France. Le cardinaide Joyeuse quitte Venise pour Home, où il arrive le 1 7 mars. ` Il s’entend avec llambassadeur d'Alincourt, le cardinal du Perron et le car- dinal de Givry, sur les moyens d’amener le Pape à un accommodement. Après bien des conférences, Ybabileté du cardinal du Perron, secondée de Vinfluence du cardinal Baronius, finit par écarter les difficultés. Muni- des pouvoirs nécessaires, lecardinal de Joyeuse revient à Venise le 18 avril ; / et, le 21, après que les deux prêtres dont Temprisonnement avait entraîné tout ce conflit ont été remis entre ses mains, il lève Fexcommunication, l Le 16 avril, Marie de Médicis accouche à Fontainebleau d’un second fils, qui reçoit le titre de duc d’Orléans et qui mourut enfant en 161 1. Dans ce mois, Henri IV écrit au roi de Pologne et à la diète pour solliciter _ l’investiture du duché de Prusse en faveur du margrave de Brandebourg. La nouvelle du succès dela négociation de Venise parvient le 2 mai au ` Roi, qui témoigne la satisfaction la plus vive, et qui adresse immédiatement ` ‘ au Pape la garantie promise en son nom par ses ambassadeurs. Le même jour, il charge le président Jeannin et M. de Bussy d'aller négocier en Hol- lande, de concert avec M. de Buzanval, ambassadeur alla Haye, la recon- naissance de l’ind_épendance des Pays-Bas. Ce grand événement politique — était préparé par la trêve de huit mois, à laquelle venaient d’aboutir les né- gociations suivies par le général des Cordeliers, entre l’archiduc et l’archidu— l chesse de Flandre et les états des Provinces-Unies. Toute la fin de cette année . fut employée à débattre des formalités sur le sens desquelles on pourrait, _ augurer du succès de la négociation. ' ° . ' b.
