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Maître la peine de son père, et, sans doute, il sera pris de pitié et il ira vers le vieillard. »

Le Maître vit avec joie Oudâyin se joindre à ses disciples.

L’hiver était à sa fin. Oudâyin jugeait le temps propice au voyage, et, un jour, il dit au Bouddha :

« Les arbres bourgeonnent ; voici que vont renaître les feuilles. Regarde parmi les branches briller le soleil aux doux rayons. Maître, le temps est bon pour voyager. Il ne fait plus froid, il ne fait pas trop chaud encore ; la terre est verte d’une herbe souriante. En route, on trouvera facilement de quoi vivre. Le temps est bon pour voyager. »

Le Maître regarda Oudâyin avec douceur, et lui demanda :

« Pourquoi m’engages-tu à voyager, Oudâyin ?

— Ton père, le roi Çouddhodana aurait grande joie à te voir, Maître. »

Le Bouddha réfléchit pendant un instant, et il reprit :

« J’irai à Kapilavastou, et je verrai mon père. »




XI


Vimbasara, ayant appris que le Maître était sur le point de quitter, pour quelque temps, le