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IV


Or, par la vertu de son austérité, Asita, le grand ascète, connut la naissance de celui qui plus tard sauverait les créatures de la douleur de renaître. Et, comme il avait soif de la bonne loi, il arriva dans la demeure du roi Çouddhodana. Il alla, d’un pas ferme, tout près de l’appartement des femmes. Il avait l’autorité grave de la science et celle de la vieillesse.

Le roi l’honora selon les règles, et il lui parla comme il convenait :

« Heureux que je suis ! Vraiment, cet enfant, ma race, jouira de grandes faveurs, puisque le vénérable Asita est venu ici, dans le désir de me voir. Ordonne. Que dois-je faire ? Je suis ton disciple et ton serviteur. »

Et l’ascète, les yeux pleins de joyeuse lumière, parla d’une voix profonde :

« Cela est arrivé chez toi, roi magnanime, roi libéral, roi hospitalier, parce que tu aimes le devoir et que ta pensée est affectueuse pour ceux qui sont sages et qui sont vieux. Cela est arrivé chez toi parce que, plus qu’en terre, plus qu’en or, tes ancêtres ont été riches en vertu. Que ma venue te réjouisse, ô roi, et saches-en la raison. Dans l’air,