Page:Herold La Vie du Bouddha.djvu/202

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saires s’enfuit de terreur ; longtemps, il courut ; il se croyait poursuivi par une meute hurlante ; il arriva sur le bord d’un étang, et, une pierre au cou, se jeta dans l’eau. Un pêcheur, le lendemain, retrouva son corps.

Le Maître, cependant, avait créé un double de lui-même, avec qui il allait sur le chemin céleste. Et l’on entendit sa grande voix qui disait :

« Ô mes disciples, je monte au séjour des Dieux et des Déesses. Mâyâ, ma mère, m’y réclame : je dois lui enseigner la loi. Trois mois je resterai près d’elle. Tous les jours pourtant, je descendrai sur terre, et Çâripoutra, seul, saura où me trouver ; d’après mes ordres, il réglera votre conduite. Et, à l’heure où je serai loin du ciel, je laisserai avec ma mère, pour qu’il l’instruise, cet être, que je viens de créer à mon image. »




III


Quand, au bout de trois mois, il descendit du ciel, le Maître prit la route de Çrâvastî. Il approchait du parc de Jéta quand il fut croisé par une jeune fille. Cette jeune fille était la servante d’un riche habitant de la ville qui, ce jour-là, était allé aux champs ; elle lui apportait pour