Page:Herold La Vie du Bouddha.djvu/38

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Les acclamations à la gloire du prince ne cessaient pas. Çouddhodana était tout heureux, et Dandapâni, pleurant de joie, s’écriait :

« Gopâ, Gopâ, ma fille, sois fière d’être la femme d’un tel mari ! »

VIII


Le prince Siddhârtha se sentit heureux avec la princesse, sa femme. Et le roi qui, plus que jamais, adorait son fils, prenait soin qu’on écartât de lui tous les spectacles qui eussent pu l’affliger. Il lui fit construire trois palais magnifiques, un pour l’hiver, un pour l’été, le troisième pour la saison des pluies, et il lui défendit d’en sortir et d’errer par l’immensité de la terre.

Alors, dans ses palais, blancs comme les nuages d’automne, clairs comme les chars célestes des Dieux et des Déesses, le prince connut tous les plaisirs ; il vécut dans la volupté, et il passa les heures à écouter la musique dont le charmaient la princesse et les jeunes femmes, ses suivantes. Il regardait les danses qu’au son des timbales d’or menaient de belles danseuses, des danseuses souriantes, plus légères, plus aimables que les Apsaras bienheureuses.

Des femmes tournaient vers lui des yeux furtifs ; elles jouaient des sourcils, des paupières et