Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/10

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ij PREFACE.

par des argumens captieux, & qui, aux dépens de la bonne foi, ne combattent jamais que pour défendre la cauſe de leur vanité & de leur propre entêtement. Nous deſirons tous deux le bien du genre humain ; nous cherchons la vérité ; nous ne pouvons, cela poſé, manquer d’être d’accord.

Vous commencez par admettre la néceſſité d’examiner la religion & de ſoumettre ſes opinions au tribunal de la raiſon ; vous convenez que le Chriſtianiſme ne peut ſoutenir cet examen, & qu’aux yeux du bon ſens il ne paroîtra jamais qu’un tiſſu d’abſurdités, de fables découſues, de dogmes inſenſés, de cérémonies puériles, de notions empruntées des Chaldéens, des Egyptiens, des Phéniciens, des Grecs & des Romains. En un mot, vous avouez que ce ſyſtème religieux n’eſt que le produit informe de preſque toutes les anciennes ſuperſtitions, enfantées par le fanatiſme oriental, & diverſement