Page:Holbach - Le Christianisme dévoilé, 1756.djvu/24

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mêmes de ceux qui leur confient leurs enfans, ſont-ils bien en état d’inſpirer à leurs éléves le deſir de la gloire, une noble émulation, les ſentimens généreux, qui ſont la ſource de toutes les qualités utiles à la république ? Leur apprendront-ils à aimer le bien public, à ſervir la patrie, à connoître les devoirs de l’homme & du citoyen, du pere de famille & des enfans, des maîtres & des ſerviteurs ? Non ſans doute ; l’on ne voit ſortir des mains de ces guides ineptes & mépriſables, que des ignorans ſuperſtitieux, qui, s’ils ont profité des leçons qu’ils ont reçues, ne ſavent rien des choſes néceſſaires à la ſociété, dont ils vont devenir des membres inutiles.

De quelque côté que nous portions nos regards, nous verrons l’étude des objets les plus importans pour l’homme, totalement négligée. La morale, ſous laquelle je comprens auſſi la politique, n’eſt preſque comptée pour