Page:Homère - Odyssée, traduction Leconte de Lisle, 1893.djvu/442

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est toujours fertile, ses prés sont pleins de bétail et sa demeure est pleine de richesses.

Ceux que tu honores règnent par des lois justes, sur les villes où abondent les belles femmes ; ils ont les richesses et la félicité, leurs fils se glorifient des joies de la jeunesse ; et leurs filles vierges, le cœur joyeux, forment des chœurs heureux et dansent sur les molles fleurs de l’herbe. Et telle sera la riche destinée de ceux que tu honoreras, ô Déesse vénérable !

Salut, Mère des Dieux, Epouse d’Ouranos étoilé ! Donne-moi avec bienveillance, pour ce chant, une douce nourriture. Je me souviendrai de toi et des autres chants.


HYMNE XXX.

À Hèlios.

Commence, Muse, enfant de Zeus, Kalliopè, à chanter de nouveau un hymne à Hèlios, étincelant, qu’enfanta Euryphaessa aux yeux de bœuf pour le fils de Gaia et d’Ouranos étoilé.

Hypériôn épousa, en effet, sa sœur, l’illustre Euryphaessa, qui lui donna de beaux enfants, Eôs aux bras roses, et Sélènè aux beaux cheveux, et l’infatigable Hèlios, semblable aux Dieux immortels, qui, traîné par ses chevaux, éclaire les hommes mortels et les Dieux immortels.

Terrible, il regarde de ses yeux, sous un casque d’or, et de clairs rayons jaillissent de lui-même, et, sur ses tempes, les joues brillantes du casque enferment sa belle face éclatante. Autour de son beau corps des vêtements légers resplendissent