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SPOHR. — SA MÉTHODE DE VIOLON. 75

violon à l'aide du teneur[1] de violon, taduite par M. Heller, dédiée au conservatoire de musique de Rome, par Louis Spohr, maître de chapelle (Paris, Richault).

Cette méthode est divisée eu trois parties.

Pour rendre les premières leçons moins pénibles à l’élève, Spohr mêle les éléments de la musicpie à l’exécution, au lieu de les séparer comme cela devrait toujours se faire (Voir la note de la page 100). Ainsi, dès les premières pages, il lui met le violon en main mais en disant : "Celui qui étudiera cet instrument devra s’exercer au moins deux heures par jour."

A quel âge on peut étudier le violon

"On devra faire commencer cet instrument dès l’àge de sept à huit ans, il ne faut pas différer au-delà de l’époque de la puberté, parce qu’alors les jointures ont moins de souplesse, les doigts et les bras moins de flexibilité."

"Il est toujours avantageux pour l’élève de commencer sur un bon et vieil instrument : par ce moyen, on lui facilite la justesse d’intonation et la pureté du jeu."

"L’élève doit recevoir une leçon tous les jours pendant les premiers mois, pour la position du corps, la tenue de l’instrument, la conduite de l’archet, enfin tout ce qui compose le mécanisme de cet art. Il devra aussi étudier entre chaque leçon pour vaincre les premières difficultés qui le rebutent quelquefois ; ses parents devront l’y encourager de tout leur pouvoir."

Audition de concerts aidant aux progrès de l'élève. "Pour favoriser ses progrès, il saisira l’occasion des concerts où il entendra de bonne musique."

La première partie de la méthode de Spohr traite de la construction des diverses parties du violon et de l’archet.

Dans la deuxième partie, l’auteur aborde les premiers éléments de la musique, enseigne la tenue du violon et de

  1. Spohr appelle ainsi la mentonnière destinée à favoriser la tenue du violon qui glisse facilement sous le menton dans les démanchés. Les violonistes Bériot, Sivori et Léonard ont adopté chacun une mentonnière différente.