Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome II.djvu/149

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Ma cendre dans ta flamme,
Mes pas dans tes sentiers !




De moment en moment, avec leurs sombres toiles,
De grands nuages noirs éteignent les étoiles,
Comme si des démons soufflaient ces purs flambeaux.




La nuit sombre tomba, l’orage avec la nuit ;
Un bruit de pluie alors vint se mêler au bruit
Des applaudissements, des rires, des huées ;
Tout était noir, le ciel et la terre ; et dans l’air
A chaque instant passait un vacillant éclair,
Comme si des yeux blancs s’ouvraient dans les nuées.




XXXVII. la prière pour tous.

Nombreuses variantes dans la copie faite par Fontaney ; on trouvera relié avec cette copie le plan complet de la Prière pour tous, des vers jetés, des strophes entières, dont nous avons reproduit plus loin les variantes ; ces notes remplissent le verso d’une lettre adressée par un jeune musicien au poète.


XL. amis, un dernier mot...

Les huit premiers vers n’existent pas sur le manuscrit, ils ont dû être ajoutés sur les épreuves ; les seize derniers vers et la date sont écrits en travers sur la marge ; le chiffre inscrit en tête de cette pièce nous indique que le volume ne devait avoir que trente-neuf poésies ; à côté du chiffre, une indication pour l’imprimeur :

Cette pièce clora le volume.

Au verso de cette poésie, datée de novembre 1831, une lettre nous apprendra un détail de la vie privée de Victor Hugo :

Monsieur le baron,

Je vous rappelle que c’est le 17 de ce mois, jeudi prochain, à midi, que l’adjudication définitive du domaine de la Miltière[1] a lieu en mon étude ; je viens vous renouveler toutes mes instances pour que vous veuillez bien venir assister à cette adjudication ; j’adresse par ce courrier la même prière à monsieur votre frère Abel.

Si comme je l’espère vous venez tous les deux, on pourrait s’entendre pour

  1. Propriété du général Hugo, à Blois.