Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome I.djvu/130

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
WHITELOCKE, effrayé et balbutiant.
Pour vous mon dévouement extrême…
À part.
Ah Dieu !
CROMWELL, avec un sourire.
Je le connais, et m’en sers.
À part.
Jugeons-en.
Il lui remet la clef.

WHITELOCKE, à part.
Que de courage il faut pour être courtisan !

Quelle perplexité ! la mort ou la disgrâce. —

Ah ! c’est une autre mort !
Il s’approche de la cassette, et met la clef en tremblant dans la serrure.
Mourons de bonne grâce.
Il ouvre la cassette avec la précaution d’un homme qui s’attend à une explosion subite, puis y jette un regard timide, et s’écrie :
Une couronne !
L’envoyé de Suède prend un air radieux.

CROMWELL, étonné.
Quoi !

WHITELOCKE, tirant du coffre et posant sur la table une couronne royale. À part.
C’est bien un piège encor !

CROMWELL, fronçant le sourcil.
Que veut dire ceci ?
FILIPPI, s’inclinant avec satisfaction.
Sire !

CROMWELL, lui montrant la couronne.
Est-ce de bon or ?

FILIPPI.
Ah ! sire, en doutez-vous ?