Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome I.djvu/173

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WALLER, à Carr en lui présentant un papier.
Mylord, je suis Waller. J’ai fait des dithyrambes

Sur les galions pris au marquis espagnol.

CARR, entre ses dents.
L’or t’inspire et te paye, adorateur de Noll !
LE COLONEL JEPHSON, à Carr.
Monsieur, dites mon nom, de grâce, à son altesse.

Le colonel Jephson. — Ma mère était comtesse.
Je voudrais être admis à la chambre des pairs.

LE SERGENT MAYNARD, à Carr.
Dites au Protecteur ce que pour lui je perds.

George Cony, frappé d’une taxe illégale.
M’a pris pour avocat. Ma table est bien frugale.
J’ai pourtant refusé !

CARR, à part.
Je vois dans leur jargon
Le venin de l’aspic et le fiel du dragon.
SIR WILLIAM MURRAY, à Carr.
De grâce, une apostille au bas de mon mémoire ?
CARR, rudement.
Va dire à Belzébuth de signer ton grimoire !
SIR WILLIAM MURRAY.
Mylord se fâche !
Aux autres.
— Aussi vous l’étourdissez tous !

WALLER, à Carr.
Je demande une place…
CARR.
À l’hôpital des fous ?