Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome I.djvu/192

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À part.
N’importe ! il est très docte ! on peut sur ces matières
N’avoir point comme moi des notions entières.
Haut.
Un dernier mot. — Est-il conforme aux saints discours

De porter les cheveux courts ou longs ?

LORD ROCHESTER, avec assurance.
Courts, très courts !
À part.
Tête-ronde, jouis !
CROMWELL.
Qui vous porte à conclure ?

LORD ROCHESTER, vivement.
C’est une vanité que notre chevelure !

Par ses beaux cheveux longs Absalon fut perdu !

CROMWELL.
Oui, mais Samson fut mort, quand Samson fut tondu.
LORD ROCHESTER, à part et se mordant les lèvres.
Diable !
CROMWELL.
Pour éclaircir autant qu’il est possible
Un si grave sujet, je vais chercher ma bible.
Il sort.
SCÈNE XVI.
LORD ROCHESTER, seul.

Allons ! je n’ai point mal soutenu cet assaut.
Tout puritain qu’il est, le drôle n’est pas sot !
Je crains même… — Saint Paul ! quel est donc ce perfide,
Confident de Cromwell et du chancelier Hyde ? —
Traître ! — Mais j’ai pourtant dupé le vieux démon !
Comme il vous interroge en phrases de sermon !