Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome I.djvu/233

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Pour elle de Stuart on dressa l’échafaud,
Nous avons combattu pour elle. — Il nous la faut.
Laissons Dieu seul porter le seul vrai diadème.
Pas d’Olivier premier, ni de Charles deuxième !

Jamais de roi !
Il se rassied.

CROMWELL.
Fletwood, vous êtes un enfant !
— Vous, Carlisle !
LE COMTE DE CARLISLE, se levant.
Mylord, votre front triomphant
Est fait pour la couronne.
Il se rassied.

CROMWELL.
À Broghill !

LORD BROGHILL, se levant.
Mylord, j’ose
Réclamer le secret pour ce que je propose.
À part.
De ce complot d’Ormond je suis tout étourdi.

Que mon rôle est timide en ce drame hardi !
Conseiller de Cromwell et confident de Charle !
Traître si je me tais, et traître si je parle !

CROMWELL.
Pour quel motif ?
LORD BROGHILL, s’inclinant.
Mylord, une raison d’état...
Cromwell lui fait signe d’approcher. Stoupe, Thurloë, Whitelocke et Carlisle s’éloignent du Protecteur.

LORD BROGHILL, bas à Cromwell.
Ne se pourrait-il point qu’avec Charle on traitât ?

Si vous lui proposiez la main de votre fille ?

CROMWELL, étonné.
Au... jeune homme ?