Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome I.djvu/248

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LORD ROCHESTER.
Mars eût quitté Vénus, s’il eût vu Guggligoy.
DAME GUGGLIGOY, à part.
C’est suffocant. Vraiment, dirait-on pas qu’il m’aime ?
Haut.
Je ne veux qu’un mari qui me parle de même.
LORD ROCHESTER, à part.
Elle veut un mari ! je plaindrai celui-là !

Mais pour être flattée elle va rester là !
Ô la vieille têtue, et qui n’aurait d’émules
Qu’en Espagne, pays des duègnes et des mules !

DAME GUGGLIGOY.
Monsieur, vous qui semblez être un homme de goût,

Dites-moi franchement…

LORD ROCHESTER, à part.
Encor ! le sang me bout.

DAME GUGGLIGOY, lui montrant Francis.
Qu’ont donc pour vous charmer ces jeunes éventées ?
LORD ROCHESTER.
Mais…
DAME GUGGLIGOY.
En quoi vos ardeurs en sont-elles tentées ?
Quel attrait voyez-vous à l’air de ces minois ?
LORD ROCHESTER, à part.
Vraiment ! avec son teint de mandarin chinois !
DAME GUGGLIGOY.
Elles ont la jeunesse, oui ; c’est n’avoir au reste

Que la beauté du diable.