Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome I.djvu/278

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Il ne reste
Qu’à tout écraser ! — Dieu pour moi se manifeste. —
Ah ! c’est le parlement.
Le parlement, conduit par Thurloë, entre en habit de cérémonie. À la tête des membres marche l’orateur, en robe, suivi des clercs du parlement, précédé des sergents de la chambre, des massiers portant leurs masses, et de l’huissier à la verge noire. — Cromwell monte à son fauteuil protectoral, et le parlement s’arrête gravement à quelques pas de lui en dehors de la limite des tabourets.
SCÈNE XIV.
CROMWELL, LE PARLEMENT, LE COMTE DE CARLISLE, WHITELOCKE, STOUPE, THURLOË.
Sur un signe de Cromwell, Carlisle et Thurloë s’approchent du Protecteur.
CROMWELL, bas au comte de Carlisle.
Lord Carlisle ! arrêtez
À l’instant les soldats pour cette nuit postés
À la porte du parc.
Lord Carlisle s’incline et sort.
Bas à Thurloë en lui remettant le parchemin de Rochester.
Porte ceci sur l’heure
À Bloum, au Strand.
Désignant la suscription de la lettre.
Ici tu verras sa demeure.
Ou, pour que mes desseins soient encor mieux remplis,

Pour messager plutôt prends sir Richard Willis.

Va ! —
THURLOË prend le parchemin en s’inclinant.
Mylord, il suffit !
Il sort.

CROMWELL, à part.
Ce nom de Bloum me voile
Le vieil Ormond, que va me livrer mon étoile.
Il s’assied et se couvre.
Ah !
Whitelocke et Stoupe se placent à ses côtés.
Haut.
Nous vous écoutons, messieurs, présentement.