Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome I.djvu/321

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Laisse-nous arriver à Cromwell endormi,
Tu t’en trouveras bien.

CROMWELL.
Le crois-tu ?

SIR WILLIAM MURRAY.
Que t’importe
Que cinq ou six vivants passent par cette porte ?

La fortune, mon cher, dans cet heureux moment,
Te vient pour ainsi dire en dormant.

CROMWELL.
En dormant !

SIR WILLIAM MURRAY, lui présentant une bourse.
Prends cet à-compte ! — Ici tu n’as d’autre besogne

Que dire White-Hall quand on dira Cologne.

CROMWELL, à part.
Le mot est White-Hall.
SIR WILLIAM MURRAY.
Prends donc cet argent-ci.
Nous autres, nous payons.
CROMWELL, à part.
Et moi, je paye aussi !
Haut à Murray en prenant la bourse.
Merci, c’est une dette, ami, que je contracte.
SIR WILLIAM MURRAY.
Tu veilleras ici pour nous pendant l’entr’acte.
CROMWELL.
Je veillerai.
SIR WILLIAM MURRAY.
Fort bien.
Lui présentant la main.
Touche là. — Par le ciel !
C’est un brave.