Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Théâtre, tome I.djvu/327

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Haut.
Mais pourquoi donc alors vous tourner contre lui ?
SIR WILLIAM MURRAY.
J’ai réfléchi. Comment servir un rustre insigne,

Régnant en caporal qui donne une consigne.
Lourdaud qui veut sourire et vous montre les dents.
Et vous rend un salut, les genoux en dedans !

CROMWELL.
Je conçois.
SIR WILLIAM MURRAY.
Puis j’appris que sa chute était prête.

CROMWELL.
Et le droit des Stuarts vous revint dans la tête ?
SIR WILLIAM MURRAY.
Oui, le droit des Stuarts, et la rusticité

De Cromwell, mes amis me poussant d’un côté,
Le succès étant sûr contre un si triste hère.
J’entrai dans ce complot.

CROMWELL.
À vos raisons j’adhère.

SIR WILLIAM MURRAY.
Vous comprenez, mon cher ? Les principes sont là.

Guillaume le Normand jadis les viola ;
Mais il répara tout par un hymen précoce
D’Henri premier, son fils, avec Maude d’Écosse.
Les Stuarts sont issus des Atheling et d’eux ;
D’où, voyez la lignée, il suit que Charles deux,
Né de la double race, unit dans sa personne
Les droits de la normande et ceux de la saxonne.

CROMWELL.
C’est clair.
À part.
Je comprends mal ce beau raisonnement.